"Je laissai toute fierté vis-à-vis d’Albertine, je lui envoyai un télégramme désespéré lui demandant de revenir à n’importe quelles conditions, qu’elle ferait tout ce qu’elle voudrait, que je demandais seulement à l’embrasser une minute trois fois par semaine avant qu’elle se couche. Et elle eût dit une fois seulement, que j’eusse accepté une fois. Elle ne revint jamais. Mon télégramme venait de partir que j’en reçus un. Il était de Mme Bontemps. Le monde n’est pas créé une fois pour toutes pour chacun de nous. Il s’y ajoute au cours de la vie des choses que nous ne soupçonnions pas. Ah ! ce ne fut pas la suppression de la souffrance que produisirent en moi les deux premières lignes du télégramme : « Mon pauvre ami, notre petite Albertine n’est plus, pardonnez-moi de vous dire cette chose affreuse, vous qui l’aimiez tant. Elle a été jetée par son cheval contre un arbre pendant une promenade. Tous nos efforts n’ont pu la ranimer. Que ne suis-je morte à sa place ? » Non, pas la suppression de la souffrance, mais une souffrance inconnue, celle d’apprendre qu’elle ne reviendrait pas. Mais ne m’étais-je pas dit plusieurs fois qu’elle ne reviendrait peut-être pas ? Je me l’étais dit, en effet, mais je m’apercevais maintenant que pas un instant je ne l’avais cru."

El giro más importante de toda la saga está aquí, en el sexto libro. Por supuesto, "En busca del tiempo perdido" es totalmente ajeno a cualquier noción moderna de tensión dramática. Sin embargo, en "Albertine disparue" se produce un hecho capital y, además, se define mejor el pasado y el futuro de algunos de los personajes secundarios que hemos ido conociendo a través de los libros. Y el narrador, que en los primeros títulos dudaba de su talento de escritor, puede ver finalmente su nombre publicado en "Le Figaro".

La ausencia de Albertine de casa del narrador parece una partida de naipes en la que ambos quieren volver a unirse pero mejorando sus condiciones previas. Sin embargo, la muerte accidental de Albertine sumirá al protagonista en un proceso de duelo. Mientras va procesando el dolor (y teniendo encuentros fugaces con otras mujeres), el narrador va conociendo más información sobre la actividad sexual de Albertine. Poco a poco, la herida se va cerrando y el narrador se irá con su madre a Venecia. A la vuelta, se enterará de novedades inesperadas de su gran amigo Saint-Loup y de su primer amor, Bilberte.

"Albertine disparue" (1925) trata sobre el proceso del sufrimiento amoroso desde la desconfianza y los celos hasta el olvido pasando por el dolor por la pérdida de la persona amada. Si algún lector ha tenido la sensación a lo largo de los libros anteriores de "adónde quiere ir a parar, Marcel Proust", aquí hallará bastantes respuestas. "Albertine disparue" proporciona un propósito, un sentido, a todo lo que el autor quería transmitir y que el lector ha ido pescando, con mayor o menor fortuna. Queda un libro, pues, para saber cómo se remata.

"Tout ce qui nous semble impérissable tend à la destruction ; une situation mondaine, tout comme autre chose, n’est pas créée une fois pour toutes, mais, aussi bien que la puissance d’un empire, se reconstruit à chaque instant par une sorte de création perpétuellement continue, ce qui explique les anomalies apparentes de l’histoire mondaine ou politique au cours d’un demi-siècle. La création du monde n’a pas eu lieu au début, elle a lieu tous les jours."

À la recherche du temps perdu
* 1: "Du côté de chez Swann"
* 2: "À l'ombre des jeunes filles en fleurs"
* 3: "Le côté de Guermantes"
* 4: "Sodome et Gomorrhe"
* 5: "La prisonnière"
* 7: "Le temps retrouvé"